L’histoire en quelques mots
Sofia est une jeune femme déterminée qui trace sa route et se
nourrit des rencontres et des expériences qui jalonnent son chemin
de vie.
Mais un jour, le cancer vient frapper à sa porte. Elle décide de ne
pas se laisser faire par le « crabe ». Elle se raccroche à ses piliers
et à ces essentiels liens qui la maintiennent ancrée parmi les
vivants. Il n’est pas question pour elle de devenir une ombre et de
disparaître.
Le cancer ne frappera pas qu’elle, et s’invitera dans la vie de Sofia
de bien des manières, autant négatives que positives, comme si de
ces ténèbres, devait, coûte que coûte, émerger une lumière plus
vive que jamais.
Je témoigne donc je suis
Sandra Aler livre son récit de vie. Elle se crée une alter ego à
travers le personnage de Sofia, mais ce sont bien ses souvenirs qui
alimentent cet ouvrage qui vous fera autant sourire que pleurer.
Pourtant, pas de pathos dans ces lignes de vie, l’autrice nous
invitant à garder l’espoir chevillé au corps. Un souffle de courage et
de motivation qui se décline du début à la fin de cette trace laissée
dans son sillage.
Oui, le cancer est un nouvel invité, dur à supporter à sa table. Il
atteint le corps, l’esprit, la vie du ou de la malade, mais surtout, il
cause des dommages collatéraux, à commencer par le cercle
familial.
Ce cercle entoure Sofia, le protège et en même temps, tous les
protagonistes du cercle s’enferment dans la spirale de l’inquiétude
et des batailles face au monstre intime qui grignote la vie de l’un de
ses membres.
Sofia est en guerre. Sa famille ne devrait pas jouer aux petits
soldats, mais il n’est pas question de passer sous silence ce qui se
passe.
Le silence, la dissimulation, la poussière cachée sous le tapis, voilà
bien des erreurs que Sofia refuse de faire. Alors, elle exprime de
manière simple à ses enfants le mal qui la touche.
Je survis et je transmets
Sofia engage un combat qui force l’admiration, mais elle décide de
transformer les épreuves qu’elle traverse en moteur. Elle ne s’arrête
pas à la reconstruction de son corps et de son moral, elle souhaite
transmettre cette force qui l’anime.
Alors, Sofia livre un autre combat, non plus pour elle, mais pour les
autres patients et pour leur famille.
Comment accompagner les malades et leurs proches ? Comment
dire merci aux équipes soignantes qui œuvrent au côté des
patients ? Comment donner du sens à l’insensé ?
Ce cancer squatteur habite votre corps sans payer de loyer et
dégrade tout ce qu’il touche de près ou de loin. C’est un mur de
l’Atlantique qui paraît infranchissable.
Il vous faudra lire le livre pour découvrir les trésors d’ingéniosité et
de persévérance que développe Sofia et donc Sandra pour
transformer l’ombre en luciole, à même de guider celles et ceux qui
naviguent dans cette tempête qu’est la maladie.
Conclusion
L’Optimiste est un livre qui vous touchera en plein cœur, tant par
sa sincérité et sa liberté de ton.
L’autrice nous donne des détails sur le douloureux chemin vers la
rémission, la guérison et la renaissance, à travers un changement
de cap professionnel, aux antipodes de la voie toute tracée qui
s’offrait à elle avant le cancer.
Après une telle lecture, vous pourrez vous écrier, non pas Eurêka !,
mais Toujours y croire ! Comme le sous-titre de ce livre aux
émotions à fleur de pages.
L’Optimiste, de Sandra Aler, chez Librinova, 2021