A travers les plaines et les près,
Étendue dans toutes les contrées,
Florissant les nappes de verdures,
L’égayant d’un tapis blanc tacheté de dorure,
Ah marguerite souvent tu passes inaperçue,
Ah marguerite pourtant à portée de toutes les vues,
Ta simplicité n’attire point les regards,
Considérée banale à bien des égards,
Pourtant tu as ce quelque chose de particulier,
Tu es cette fleur d’un pouvoir si singulier,
Celle qu’on cueille pour la première fois,
D’un amour pur dressé jusqu’au bout des doigts,
Ce premier bouquet qu’avec fierté et plaisir,
On a un jour tendrement composé pour l’offrir,
Véhiculant l’amour qu’on a en soi,
Pour le donner à un être en qui on a foi,
Ce premier bouquet qu’un jour on a reçu,
Tenu par de toutes petites mains où jaillissent dessus,
Ces marguerites offertes avec tant d’amour,
Où dans notre cœur retentit ce doux tambour,
Ah marguerite, tu resteras pour moi,
La plus jolie fleur qui toujours me rappellera,
Qu’il n’est besoin d’aucune richesse,
Que celle du cœur pour offrir en liesse,
L’amour qu’on porte en soi,
L’amour que l’on reçoit,
La beauté de la simplicité,
D’une nature qui m’a envoûtée,
Où l’important n’est pas d’être grand,
Mais de ne jamais oublier en nous l’enfant…
Stéphanie Hébert