Reine Mazoyer, artiste-peintre parisienne, expose à la Halle des Chartrons du 25 juillet au 3 août 2017 de 11h à 19h .
Cette artiste peint depuis l’âge de 20 ans. Formée à l’École des Beaux-arts de Saint-Étienne, elle s’installa à Paris où elle connut son mari, Robert Mazoyer, réalisateur de téléfilms connus (les Gens de Mogador). Elle devint décoratrice de films tout en continuant son activité d’artiste-peintre. Après une première exposition à l’âge de 23 ans, « Les femmes à l’art », elle réalisa 2 à 3 expositions par an à Paris , à Londres et aux États-Unis.
Récemment, elle ajouta à sa palette l’activité d’illustratrice de revues de poésies, grâce à son ami Dick Dixon ,mathématicien anglais qui écrit des poèmes humoristiques.
Dès l’origine de son art, elle dessine et pratique l’art figuratif ; elle est plus engagée artistiquement qu’à ses débuts. Elle met en scène ses souvenirs , ses émotions, ses réflexions. Ses peintures, où les couleurs sont très vives et le dessin précis, créent un univers lumineux et graphique qui n’appartient qu’à elle.
L’exposition est composée de 3 cercles , 3 espaces différents qui nous font voyager dans l’histoire de l’art et dans notre temps.
1) Les Apocalypses
Autour de la halle, intégrées dans les dimensions octogonales de la salle, nous sommes interpellés par quatre toiles libres monumentales (3,80m /2,10m), librement inspirées par les fresques de Michel Ange à la Chapelle Sixtine et l’œuvre « Orion aveugle » peinte par Nicolas Poussin. Ces quatre œuvres sont une évocation des Apocalypses et des quatre éléments : L’eau ou le déluge, la terre ou Orion aveugle, le feu ou la barque de Charron et l’air ou les trompettes du jugement. Elles sont visibles sur les 2 faces : une figurative, l’autre abstraite.
2) Les Totems
Ensuite, nous sommes attirés par 4 piliers carrés de 1m de côté sur 2,10m de haut, constitués chacun de 4 polyptyques de toiles peintes et assemblées , représentant les portraits symboliques de personnages de notre temps , figures silencieuses, témoins des 4 Apocalypses. Ces « totems » sont visibles sur leurs 2 faces, extérieur figuratif, intérieur abstrait.
3) La mer de vinyle et le pèlerin rescapé sur son radeau
Puis nous arrivons à la mer de vinyle noir où de petits personnages semblent flotter, naufragés des apocalypses. Un fragile radeau de bambous résiste au sommet des vagues , soutenant une sculpture d’argile : « le pèlerin rescapé » qui a survécu aux « Apocalypses », face à une porte de bambous ouverte vers le futur, sous le regard des quatre « totems » témoins impassibles et silencieux des éléments déchainés et de la folie du monde.
Reine Mazoyer a un atelier à Paris qu’elle occupe depuis 1999.Elle en a un autre en Dordogne à Pomport , près de Bergerac. Elle a un projet au Brésil, une exposition et l’ouverture d’une maison d’artistes à Salvador de Bahia, et un autre à Paris, une exposition à la halle Saint Pierre. Elle a été nommée en 2009 Chevalier dans l’ordre des arts et lettres .