Le calme est revenu sur la côte bretonne
Et les flux écumeux sont à nouveau sereins
Pour caresser ses bords de flots bleus souverains :
Elle est loin la tempête et son ire qui tonne !
Neptune avait levé de son sceptre des vents
Les cruelles ardeurs en force la plus folle
Et montré son courroux vigoureux qui décolle
Les vagues vers les cieux aux tons gris triomphants.
Les remparts ont souffert de ces rages marines
Durant ce temps obscur … Que dire des falaises
Voyant l’érosion soulever nos malaises
Et griffer dans nos cœurs des sentences chagrines.
Derrière ses volets, chacun s’est calfeutré
En priant que s’arrête enfin cette colère
Du Dieu des Océans qui jamais ne tolère
Que son monde, à son dam, soit autant maltraité.
Il semble que pour lors, sans nulles retenues,
Un autre puissant Dieu lui prêta son concours
C’est Zeus, le Dieu du ciel, qui sans moindre discours
A déchargé soudain ses monstrueuses nues !
Ce fut du grand spectacle, à soulever la peur,
Tout comme, quelque part, la simple conscience :
Les humains pourront-ils même avec leur science
Eviter que les Dieux sortent de leur torpeur ?
Le calme est revenu sur la côte bretonne
Et les flux écumeux sont à nouveau sereins
Pour caresser ses bords de flots bleu souverains :
Oubliée la tempête et son ire qui tonne !
© Johanne Hauber-Bieth (18 mars 2014)