Dans la densité de l’arène
Heureux, joyeux sont les gens
Portés par les olé qui s’enchaînent
Le matador mulette fièrement.
Le toréro pense à sa gloire
Fardé de son costume de guerre
Attend que s’agitent les mouchoirs
Le menton droit, le regard fier.
Dans cette arène en fête
Qui du taureau ou de l’homme est la bête ?
Celui qui est mort et sanguinolent
Ou celui qui fait couler le sang ?
Au nom des us et coutumes,
L’animal victime est tombé à terre
Au pied de ce géant au costume
D’or et d’argent maculé de sang.
Pourquoi ne pas rétablir
Les combats de gladiateurs ?
Selon les vieilles traditions
La boucherie a un nom.