A Contre-Pied Éditions Poésies J’ai fait un rêve.

J’ai fait un rêve.

Je me laissais porter par le tapis magique de l’imagination, le tapis fait partie de ce rêve.


Il me porte plus vite qu’un éclair :
– je te rejoindrai en Irlande sur un plateau de Hautes Landes face à la mer déchaînée.
Toi, avec ton allure fière et avenante, de ton amour inconditionnel à mon égard, tu me tends les bras, ta redingote presque retroussée par le vent,
Moi, dans ma robe longue de velours vert foncé, cheveux ondulés envolés, je m’enquiers de Toi d’un pas pressé non dissimulé.
L’impact n’est point fugace, mais ardent et tendre. Notre cœur à l’unisson invite sans délai à un air du pays qui pourrait bien être celui du Titanic. Harpes, cornemuses et flûtes s’harmonisent.
L’air salin et iodé qui vient du large parachève l’ambiance à la fois romantique et sensuelle de nos regards.
Qu’importe ce temps impétueux, il nous ressemble. D’autres le trouveraient démoniaque mais nos tempéraments suivent le temps fougueux et entier de nos âmes. Il ne fait pas de quartier, donc il vaut mieux en faire son allié.
Tout en bas, la marée haute frappe, l’équinoxe arrive, et les embruns dansent, se métamorphosent en mousseline de mariée.
Aucune sirène n’entendra cet air que nos cœurs fredonnent dans notre for intérieur, et qui fait vibrer les cordes de la joueuse de harpe imaginaire. Peut-être que mes cheveux par magie sont devenus les doigts de cette musicienne ? Et Toi, tes beaux yeux bleus et purs m’entraînent dans les abysses d’un Amour Éternel.
Malgré ce vent et cette pluie implacables, nos petits cœurs ne sont pas transis de froid.
Certes, nos habits ruissellent mais bientôt devant une flambée, ils sécheront.

Nous serons alors amenés à mettre plus que nos âmes à nu, mais qu’importe, c’est qu’un vent de renouveau nous est venu.

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