A Contre-Pied Éditions Archéologie Lascaux 3 : une réussite pour Cap Sciences

Lascaux 3 : une réussite pour Cap Sciences

Ce sont plus de cent mille personnes qui, du treize octobre deux mille douze au six janvier deux mille treize, ont visité l’exposition Lascaux 3. Jamais Cap Sciences n’avait eu une telle affluence sur un événementiel.


Cette exposition relate l’histoire de la grotte, depuis sa découverte le huit septembre mille neuf cent quarante par quatre adolescents à Montignac. Le vingt et un septembre mille neuf cent quarante, le préhistorien Henri Breuil descend dans la grotte et découvre avec fascination les peintures rupestres, neuf cent quinze figures animales et plus de cinq cents signes dont la signification reste une énigme. Celles-ci ont été réalisées avec des pigments minéraux polychromes : colorants naturels ocres et manganèse, disponibles dans la grotte et à proximité.

En octobre mille neuf cent quarante est fait un premier inventaire photographique. En mille neuf cent quarante huit, la grotte est aménagée pour que le public puisse la visiter. Dès mille neuf cent cinquante cinq, la prolifération de bactéries, d’algues et de champignons sont à l’origine de la décision prise par André Malraux, alors Ministre des Affaires Culturelles, d’interdire l’accès la grotte au grand public.

En mille neuf cent soixante douze, suite à la vente de la grotte à l’État, il est décidé la construction d’un fac-similé baptisé Lascaux 2 à deux cent cinquante mètres en contrebas de la caverne préhistorique. Elle ouvrira ses portes au public le dix huit juillet mille neuf cent quatre vingt trois.

En deux mille trois, le Conseil Général de la Dordogne décide de lancer Lascaux 3 et commande à cet effet au plasticien Renaud Sanson la réalisation de fac-similés de scènes figurant dans la nef de Lascaux qui n’est pas représentée dans Lascaux 2. Ce travail prendra deux ans et mobilisera quatre-vingt personnes.

Ce sont cinq fac-similés qui ont été reproduits à la main, sur la base de relevés numérisés au laser et en 3D, sans compter les prouesses technologiques : écrans tactiles et interactifs, film en 3D… mis à la disposition des visiteurs.

Ces atouts permettent de mieux appréhender, de s’emparer et de comprendre la valeur de ces peintures rupestres et de découvrir les procédés artistiques dont l’anamorphose.

Cette exposition va partir à l’assaut du monde pour une durée de trois ans, elle passera entre autres à Chicago et Montréal, devrait revenir aux États-Unis et partir pour l’Asie.

En attendant Lascaux 4, cette exposition met en évidence la volonté du Conseil Général de la Dordogne ainsi que celle du Conseil Régional d’Aquitaine de mettre en valeur le patrimoine de notre région et de faire découvrir ses trésors, ceci est un atout supplémentaire pour le tourisme en Aquitaine ; il est à noter que Lascaux attire en moyenne trois cent mille visiteurs par ans.

Photos Gérard Bouchet